Le coeur qui bat | Mon Histoire
J'ai commencé à suivre des cours aux Beaux-Arts d'Auxerre à 7 ans et je n'ai pas cessé d'y aller, chaque semaine, jusqu'à mon départ pour l'Université. Je trouvais refuge là-bas trois heures par semaine, parfois plus si j'avais envie ou besoin. Les professeurs m'accueillaient toujours à bras ouverts. Dans cette école je me sentais bien, je laissais mes sens prendre le dessus sur mon esprit et la magie opérait, à chaque fois. Tout mon être se détendait, se trouvait dans un état second et je me laissais envahir par cette sensation de bien être jusqu'à ce que la leçon du jour soit terminée. Les enseignants nous proposaient des sujets variés et nous utilisions tous les médiums à notre disposition. J'ai appris à travailler l'argile, le fusain, l'encre de chine, l'aquarelle, la gravure, l'imprimerie, etc. Je garde des souvenirs précieux de ce lieu, il m'a vu grandir tant physiquement que mentalement et un grand nombre d'émotions m'ont traversé pendant ces dix ans.
C'est à mon arrivée au lycée que j'ai réellement pu commencer à m'épanouir et ainsi croire en mon potentiel sensible en art. J'ai intégré la classe de Ximena Walerstein, une professeure d'arts plastiques hors-normes. Avec elle j'ai appris à me centrer sur mes points forts, à me faire confiance, à mettre la justesse au cœur de mes intentions et j'ai découvert le monde de la photographie. C'est une personne avec laquelle je me suis vraiment connectée, avec laquelle j'ai eu des échanges si constructifs et si encourageants que depuis je n'ai jamais mis de côté cette puissante passion créative et artistique que j'ai en moi. J'avais besoin de personnes comme elle dans ma vie pour me pousser à écouter mes envies. En Première et Terminale j'ai fait de ce cours ma spécialité, j'y passais cinq heures de ma semaine en plus de mes samedi après-midi aux Beaux-Arts.
C'est également au lycée que j'ai découvert l'italien. J'ai choisi ce cours en option en Seconde et depuis cette langue ne m'a plus quittée. Ma passion pour les arts et la langue de Dante m'ont conduite où j'en suis aujourd'hui, dans un master où l'enseignement est dispensé à la fois en français et en italien , un vrai bonheur !
Avant d'entrer dans ce master - formation dans laquelle je m'épanouie beaucoup - j'ai vécu une expérience qui restera gravée dans ma mémoire pour toujours.
1er septembre 2019, Paris. Vol sans retour pour Florence. Me voilà partie pour dix mois d'aventure dans LA ville de la Renaissance italienne. J'ai vécu des moments tellement incroyables là-bas. J'ai découvert une Zoé que je ne connaissais pas. Mon amour grandissant pour ce pays, sa culture, sa langue, ses habitants n'a cessé de croître au fil des jours passés là-bas. La chaleur du soleil se ressent dans le cœur des gens. L'art est partout. La vie aussi. J'ai eu quelques coups durs évidemment, rien n'est toujours tout rose mais ils ont rapidement été balayés de mon esprit par les étoiles que j'avais dans les yeux. J'ai rencontré des personnes qui sont devenues mes amis aujourd'hui. J'ai embrassé des paysages à couper le souffle. Mes cinq sens étaient en éveil constant.
Mai 2020. La directrice du master dans lequel je rêve (littéralement) de rentrer m'appelle pour me dire que mon dossier lui a beaucoup plu et que je ferai partie des étudiants de la promotion 2020-2021 ! Quelle joie intense ! J'étais aux anges ! Quand notre entretien s'est achevé j'ai crié, puis j'ai pleuré. J'ai tout lâché. Mon cœur débordait de joie et de fierté. Pour vous ce n'est rien mais pour moi c'était TOUT, à cet instant T. Je n'avais jamais été aussi fière de moi. C'est mon parcours, mes passions et mes intentions qui ont fait de moi cette personne qui a convaincu le jury de cette formation. ERO FELICISSIMA !